Les artistes amérindiens sont confrontés à de très nombreux défis pour vendre leurs oeuvres sur le marché de l’art. Ils doivent faire face à la concurrence des imitations, à la discrimination, à la marginalisation et au manque de reconnaissance.
Un des problèmes majeurs est la contrefaçon par des non-autochtones qui profitent de l’engouement pour la culture et l’esthétique indigène. Ces imitations sont souvent de mauvaise qualité et ne respectent pas les traditions et les significations des motifs et des matériaux utilisés par les artistes amérindiens. Elles nuisent à l’authenticité et à la valeur des oeuvres originales et portent atteinte aux droits d’auteur et à l’identité des créateurs autochtones.
Pour protéger les artistes amérindiens et les consommateurs, le Congrès a adopté en 1990 l’Indian Arts and Crafts Act, qui interdit la vente ou l’exposition d’objets présentés comme étant d’origine indigène s’ils ne le sont pas. Cette loi définit un artiste amérindien comme étant inscrit dans une tribu reconnue par le gouvernement fédéral ou par un État, ou certifié comme artisan indien par une tribu indienne. Cependant, cette loi est difficile à appliquer et les violations sont fréquentes. Par exemple, en 2011, la chaîne de magasins Urban Outfitters a vendu des sous-vêtements et des bijoux avec le nom « Navajo », ce qui a provoqué un procès de la part de la nation Navajo.
Un autre problème est la discrimination et la marginalisation dont souffrent les artistes amérindiens dans le monde de l’art. Pendant longtemps, leurs oeuvres ont été considérées comme des artefacts ethnographiques ou folkloriques, et non comme des expressions artistiques contemporaines de valeur. Elles ont été exposées séparément et isolément de l’art occidental ou américain, souvent sans le consentement ou la participation des artistes ou des communautés indigènes. Elles ont été ignorées ou mal interprétées par les critiques, les conservateurs, les collectionneurs et le public.
Il est vrai que cette situation commence à changer peu à peu grâce aux efforts des artistes amérindiens qui collaborent entre eux. Ils participent aussi à des événements dédiés à l’art amérindien, et à des expositions internationales.
Un exemple de ces événements est le Santa Fe Indian Market, qui a lieu chaque année depuis 1922 dans la ville de Santa Fe au Nouveau-Mexique. Il s’agit du plus grand marché d’art amérindien au monde rassemblant plus de 1.000 artistes provenant de plus de 200 tribus différentes. Ce marché offre aux artistes amérindiens une opportunité unique de vendre leurs oeuvres directement aux acheteurs, sans intermédiaires ni commissions. Il leur permet également de se faire connaître et de recevoir des prix et des distinctions.
Les artistes amérindiens doivent encore faire face à d’autres obstacles pour parvenir à vendre leurs oeuvres. Ils doivent souvent se conformer à des stéréotypes ou à des attentes qui ne correspondent pas du tout à leur vision ou à leur créativité. Ils font aussi face à la concurrence des marchés en ligne ou des galeries qui prennent des commissions élevées. Ils doivent enfin se battre pour faire respecter leurs droits d’auteur et leur propriété intellectuelle.
En conclusion, malgré les nombreuses difficultés pour donner une image à leurs oeuvres sur le marché de l’art, les artistes amérindiens continuent à proposer des créations qui reflètent leur identité, leur culture et leur histoire. Ces artistes contribuent ainsi à enrichir le paysage artistique et culturel des États-Unis et du monde entier.
Vous pouvez aider ces artistes en achetant uniquement auprès de fournisseurs fiables qui proposent des prix corrects aux artistes ou leur reversent une partie des bénéfices comme le fait Blue Thunderbird.
N’hésitez pas à poser des questions sur la provenance des pierres, des oeuvres, des artistes s’ils sont connus. Il est important, outre l’esthétique et le coup de coeur, que les artistes soient rémunérés en fonction du travail fourni et de la juste valeur. Il est essentiel que celui qui vend l’oeuvre soit en contact avec les tribus et vous montre sa volonté de promouvoir leur art et leur culture sans faire passer le bénéfice au premier plan au détriment du faire trade.